Archimède, jour 1
Nous n’avons plus le temps d’espérer des solutions simples et idéales. Nous avons besoin de compromis vivables pour répondre aux ultimatums de salon. En voici un pensé comme un commun.
La semaine dernière a été un point d’étape important pour les enjeux de transition. Malheureusement, entre le bruit et la fureur de l’actualité quotidienne, cette étape est probablement passée inaperçue.
La semaine dernière, nous avons passé le milieu du chemin entre les années 2000 et 2050. Nous sommes littéralement au milieu du gué entre un monde qui ne reviendra pas et un monde auquel on ne se prépare pas assez.
Face à la première transition d’ampleur mondiale pour laquelle nous avons toutes les cartes en main il faudrait se contenter de promesses creuses, d’engagements ratés et d’oubli progressif et collectif du droit international ?
Les mots pour le dire
Nous n’avons plus le temps d’espérer des solutions simples et idéales et toutes celles et ceux qui les proposent explosent comme autant de baudruches dès que l’on teste la solidité de leurs déclarations.
Nous avons besoin de compromis vivables pour répondre aux ultimatums de salon qui ne tiennent que dans le monde merveilleux de la théorie.
Archimède est un de ces compromis.
Et depuis la semaine dernière, Archimède est lancé, accessible à tous.
Revenir au réel
Le seul et unique point commun entre l’intégralité des activités productives en France et dans le monde est celui-ci : une activité productive récupère des ressources naturelles, les exploite pour les valoriser et rejette des déchets en le faisant.
C’est donc de ce réel que nous sommes partis pour construire une mesure de durabilité adaptable à tous, fermement ancrée dans le réel et laissant chaque activité maîtresse de sa trajectoire.
Archimède est le résultat d’un an de travail avec le concours d’expertises aussi diverses que des comptables, des logisticiens, des systémiciens, des juristes, des entrepreneurs, des climatologues, des biologistes, des experts en gestion de risques et de crises… Parce que le réel est complexe et que refuser cette complexité c’est passer à côté d’aspects vitaux.

Pour autant, ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir d’agir comme disait l’ami Albert. Et dans le cas d’un problème complexe, agir ça commence par rendre compréhensible.
Donc cette année de recherche, ces centaines d’heures à compulser des rapports et des prévisions l’ont été dans un but précis : rendre accessible à n’importe quelle personne porteuse d’un projet productif les conditions de sa robustesse.
Et on l’a fait. Passer d’une douzaine d’expertises aux travaux pléthoriques à un outil de mesure unique et adaptable à tous.
Trois piliers, 9 indicateurs, 27 sous indicateurs.
Compréhensibles par quiconque sait lire un bilan comptable et un bilan carbone®.
Et, donc, accessibles à tous.
Refaire du commun pour refaire société
Pourquoi, dès lors, accepter qu’une méthode qui a nécessité des expertises coûteuses et des mois de travail soit accessible à tous ?
Plusieurs raisons.
Parce que c’est la seule méthode disponible en droit Français pour éviter que des acteurs peu scrupuleux se l’approprient et en interdisent l’accès.
Parce que les indicateurs que nous avons sélectionnés sont largement issus de recherches disponibles publiquement et que nous préférons la transparence sur nos méthodes de travail
Parce que des solutions sur mesure existent depuis des années, mais utilisant des méthodes propriétaires à des coûts prohibitifs pour la majorité des entreprises. Archimède prend le contrepied de cette logique en répondant à 80% du besoin de tout le monde plutôt qu’à 100% du besoin de quelques-uns.
Parce qu’enfin, la transition doit être au cœur de la stratégie de toutes les entreprises. Et pour ça, elle doit se fonder sur des logiques compréhensibles, donc accessibles, à tous.
Est-ce que certains abuseront de la licence non commerciale que nous avons choisie pour Archimède ? Certainement. Mais si c’est le prix à payer pour que n’importe quelle entreprise ait accès à un modèle de suivi de sa durabilité, alors tant pis.
Nous avons passé la moitié du chemin entre 2000 et 2050, penser à notre propre réussite avant de penser à la durabilité de nos sociétés est de plus en plus irresponsable.
Et maintenant ?
Maintenant, chères lectrices et chers lecteurs, c’est à votre tour !
Vous cherchiez une façon de rendre cohérents tous vos efforts de durabilité interne ? Le modèle est fait pour vous ! Et si c’est en interne et en autonomie, c’est gratuit !
Vous avez parcouru les docs et vous avez des retours à nous faire ? On adorerait les entendre !
Vous voulez proposer Archimède à vos clients ou l’intégrer à votre activité ? Ça se passe ici.
Vous voulez un coup de main ? C’est par là !
Vu les demandes que nous avons depuis la semaine dernière, profiter du calme relatif de l’été pour se lancer avant la rentrée est probablement une bonne idée.
Il nous fallait des objectifs, on les a.
Il nous fallait un plan, on l’a.
Il nous fallait une boussole, (maintenant) on l’a.
Alors on y va ?
On y va et pas qu'un peu, quel outil de dingue, bravo pour ce boulot titanesque, et merci de faire partie de la team des gens qui cherchent et proposent des solutions !